De Tuléar vers Ifaty puis Mangily

Le 06 Juin 2018, Madagascar

 

 

Ce matin nous prenons l’avion de 10h45 pour Tuléar (Toliara). Je dois passer avant à la banque pour récupérer du liquide. Il y a beaucoup de monde ce matin à la banque, tout le monde vient récupérer son salaire (en général 100 000 ar – 35€ ) et c’est la cohue, tout le monde amasser autour du guicher. 1h30 plus tard mon tour arrive et je demande à retirer 3 500 000 Ar soit 1300€. Vu qu’il n’y à pas de DAB en plein cambrousse, j’ai besoin de retirer cette somme importante! Les liasses de billet tombent une à une sur le comptoir aux yeux de tous. Super la discrétion…. Des discussions que ne je ne comprends pas s’amorce, je ne suis pas très à l’aise, je ne m’attarde pas.
Pendant cette heure et demi d’attente, Marie a sympathisé avec un karana (indien) propriétaire de la bijouterie d’en face. Il se propose de nous amener à l’aéroport. Il est 9h15 et la fin de l’enregistrement est à 9h45, ça va être juste ! Mais grâce à la conduite efficace de ce monsieur, nous arrivons à temps.

 

Les sacs sont maintenant chargés dans l’ATR 42-72, nous embarquons et décollons. Une petite heure de vol et quelques biscuits apéritifs plus tard, nous atteignons Tuléar (Toliara). A la descente, même scène que la dernière fois que j’y suis passé, une flopé de taximan vous saute dessus pour vous proposer de vous emmener en centre ville. La technique est de vous prendre vos bagages pour ainsi vous « obliger » à les suivre vers leur taxi ! Quand on ne connait pas c’est surprenant, après cela devient un jeu. Il n’y a jamais d’agressivité, tout se termine souvent par un sourire.
Nous déjeunons en ville, piment farcis, avocat crevette, un capitaine entier…succulent ! Après ce repas nous passons la barrière de pousse-pousse à pied qui s’est formé au fur et à mesure devant le restaurant, attendant le touriste. Pas très fan de ce genre de transport. Nous nous rendons à la gare de taxi brousse, pour en trouver un qui ira vers Ifaty. Dans cette multitude de va et viens bruyant et poussiéreux, nous trouvons un taxi brousse ou nous pourrons nous caser.

 

D’une capacité officielle de 11 personnes, il ne partira pas tant qu’il n’y aura pas 18/20 personnes (sachant que les enfants ne comptent pas). Chacun se place, certain auront des places confortable (c’est-à-dire prêt de la fenêtre, derrière le conducteur) d’autre moins (prêt de la porte latérale qui ne ferme pas, ou au fond dans les odeur d’essence et de pot d’échappement). Il y aurait apparemment 1h de route. Au final il en faudra plus de 2. La piste criblée de trou maltraitera nos taxis au point de changer une roue et casser notre colonne de direction. Drôle de sensation que de voir, lors d’un virage, le chauffeur tourner le volant et le taxi continuer tout droit !
Après lui avoir indiqué l’hôtel (Mangily hotel) que nous cherchons, le taxi nous dépose à une bifurcation, à 500m de l’hôtel. Nous prenons place dans les bungalows de ce charmant hôtel, vue sur la mer, bien aménagé, propre, c’est royal !

 

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Nonchalance et farniente

Réveillé au son des vagues… un réel plaisir. Dehors tout est calme, il est 7h. Cela dit il ne fait pas chaud !
Aujourd’hui nous avons rendez vous à 9h00 pour faire un peu de plongé (masque/tuba) puis repas au village des pêcheurs (20 000 Ar/pers – 8€). Après un petit dèj énergétique, nous embarquons en pirogue traditionnelle. Le vent gonfle la voile de la pirogue et nous éloigne du rivage. Après quelques minutes de navigation nous rejoignons une petite pirogue, sans voile, flottant là au milieu de nulle part. Le vieux monsieur installé nonchalamment dans la pirogue est apparemment ici pour encaisser le « droit d’entrée » (2000 Ar, 80centimes), ce qui nous permet ensuite de plonger. Je ne sais pas si c’est officiel, mais le boulot à l’air tranquille !

 

 

 

 

La température fraiche associée au léger vent qui souffle nous fait tous greloté sur la pirogue. Cela dit nous allons tous à l’eau, qui est d’une limpidité impressionnante. De la pirogue, on peut voir le fond qui est à 2-3m de profondeur. Plein de poissons peu farouches nagent entre les coraux. D’ailleurs plusieurs bateaux à fond de verre tournent autour de nous faisant découvrir ce spectacle à quelques touristes peu motivé pour se jeter à l’eau.

La faim nous gagne, il est presque midi, nous allons au village des pêcheurs, non loin de là. Plusieurs pirogues sont parquées sur la plage, toutes alignée comme un départ de course. Nous prenons notre voile qui servira de nappe, et nous nous installons sous les cocotiers, à l’ombre. Notre paysage est multicolore, les lamba (pareo) orange des femmes sur fond verdoyant des palmiers côtoyant le sable jaune en dessous d’un ciel bleu immaculé, magnifique ! Malheureusement l’eau est un peu trop froide pour s’y baigner. Le repas est servi, au menu : Rouget en sauce avec Merlan grillé et riz blanc. Il n’en restera plus au fond de la marmite !

 

 

Nous repartons des couleurs pleins les yeux, quittant se petit paradis sous la houle qui s’est intensifiée. Retour un peu difficile mais le piroguier gère l’embarcation. Si le vent est bon, on peu mettre 2h demain pour revenir à Tuléar (Toliara) par la mer. En discutant avec le piroguier, j’apprendrai qu’il a acheté sa pirogue 300 000 ar (100 euros, soit environ 3 à 4 mois de salaire moyen). Pour l’entretenir il devrait repasser du goudron sur la partie extérieur, refaire les peintures… Une pirogue à généralement une durée de vie de 2 ans.
Fin d’après midi farniente, repas du soir à l’hôtel.

 

Au programme demain, nous emprunterons la route du sud (RN7), nous passerons pas Ilaka pour rejoindre Ranohira (Parc de L’Isalo)