Ifaty, Tuléar puis Parc Isalo

Le 06 Juin 2018, Madagascar

 

D’Ifaty à Tuléar (Toliara) puis Ranohira (Parc Isalo)

Ce matin nous iront faire un saut à Ifaty, à 40min à pied de l’hôtel par la plage. La marée est basse, ce qui ne nous arrange pas vraiment car les villageois ont effectivement la délicatesse d’utiliser la plage comme latrine à ciel ouvert. De toutes les couleurs et de toutes les formes, le terrain est miné.
Après un verre dans une paillote nous repasserons par le village pour le retour, ce qui s’avère bien plus agréable. Les ruelles sont délimitées par de branches d’arbres plantés dans le sol, derrière, des cases, des commerces, des artisans à l’œuvre. Le village est traversé en quelques minutes.
Nous croisons sur la plage un groupe de pêcheur tirant en deux bouts un immense filet de plusieurs centaines de mètres. Apparemment maigre retour. Les quelques pêcheurs se partagerons une 20ene de petits poissons pas plus gros que la main.

 

Nous regagnons l’hôtel. Le vent n’est pas assez fort pour revenir à Tuléar en pirogue. Nous avons un taxi brousse a 14h30. Les heures passent, 15h, 16h, 17h, toujours rien en vue. On tente un peu de stop, finalement une 404 bâchée déjà pleine à craquer nous embarquent pour 60 000 ar (20 euros), je crois que le taxi brousse n’est finalement jamais passé. 1h plus tard nous sommes à Tuléar (Toliara).

 

De Tulear à Ranohira (Isalo)

Levé 6h pour récupérer un taxi brousse à la gare. Pour rejoindre la gare routière nous empruntons un taxi. Taxi qui est pris d’assaut à l’arrivée à la gare routière, chaque rabatteur veut connaitre nos destinations pour nous diriger vers leur compagnie. Ils tapent sur la vitre, essaye d’ouvrir les portes, certain très motivé monte même dans le taxi pendant qu’il roule! Le chauffeur est un peu dépassé par la situation, pas complètement puisque je vois qu’il empoche un petit billet pour se garer devant la bonne compagnie. Nous réglons le taxi et à peine le temps de nous retourner que déjà nos bagages sont sortis du coffre pour être mis sur le toit du taxi brousse. Ne contrôlant plus la situation je leur fait tous comprendre que les sacs, on s’en chargera !! D’abord négocier le prix du trajet. On nous annonce 20 000 ariary pour aller à Ranohira.
« Beaucoup trop cher ! » et nous nous éloignons.
« ok ok 15 000 ariary » nous dit le gars pour nous faire revenir, et pour preuve, il nous montre une feuille ‘officielle’ indiquant les tarifs.
On prend 4 tickets, nos bagages sont mis sur le toit du bus, et les 14 places se remplissent rapidement. 10h le bus quitte la station et nous partons pour 5-6h de route (250km). Quelques pauses pipi durant le trajet nous permettent d’acheter de délicieux sambos (samoussas), bananes et autres friandises qui permettrons d’attendre le repas du midi. Nous nous arrêtons à Ilakaka (voir cet article du Monde sur ce village).

 

 

 

Ilakaka, ville far-west

Depuis 1998, après la découverte d’un important gisement de saphir, autrefois petite bourgade paysanne, elle s’est transformée en une ville digne du far-west, victime de la fièvre du saphir, avec ses milliers de personnes venues tenter leur chance, ses baraques-champignons, ses bars, ses maisons closes et ses règlements de comptes. Nous y mangeons un riz cantonnais copieux dans une gargote bruyante. Il reste 25 km avant d’arriver à Ranohira. Le chauffeur essaye de nous dire quelque chose mais nous ne comprenons malheureusement pas… Tout le monde prend sa place dans le taxi mais changement de programme, nous comprenons que pour les 25km restants il faudra changer de véhicule. Après nous être assuré que ce trajet sera gratuit, nous nous insérons dans la 4L avec nos 4 gros sac à dos, sans oublier le conducteur… et son collègue ! Heureusement il n’y a pas loin.

 

Nous arrivons à Ranohira, et nous séparons de notre taxi. Un « guide agréé » nous accoste, il se prénomme Thierry Jeannot. Il nous propose de nous accompagner chez Alice et de nous expliquer les différentes balades à faire dans le parc d’Isalo. Le parc national de l’Isalo appartient a un massif montagneux s’étendant sur près de cent kilomètres dans le sens nord sud, et entaillé de profonds canyons et hérissé de pics.

Ok, ça sera le programme de demain, visite du parc d’isalo!