Les Tsingy

Le 06 Juin 2018, Madagascar

Les Tsingy

Levé à 6h, douche au seau d’eau froide pour les plus courageux. Pas de pliage de tente, Ayna reste au camp pour surveiller pendant que nous irons visiter les lieux. Après le petit dèj composé de thé/café et moufgasy (beignets ronds de farine de riz et sucre), nous récupérons les repas du midi et embarquons avec Michel qui nous dépose à l’entrée du parc, à 35km de là. Un guide de l’ANGAP (Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées appelé maintenant Madagascar National Parks) nous accompagne. On nous donne chacun des baudriers, ce qui donne un avant gout de la balade !
Départ 9h pour 4h de marche (5km). Les premiers mètres se font dans la savane. Le guide nous montre des tombeaux. Dans cette région il ne pratique pas le retournement des morts comme le pratique le reste de l’île, un simple nettoyage de la tombe et des alentours est effectué. Nous pénétrons ensuite dans une forêt dans laquelle on peut observer différents types d’arbres dont le santolina servant à faire les masques de beauté des femmes, ou encore la liane étrangleuse, serrant l’arbre au point de lui créer des bourrelets le condamnant à étouffer lentement.

 

 

 

Il y a 200 Millions d’année le plateau du Bemaraha était recouvert par la mer, c’est pour cela que l’on peut distinguer sur certaines roches des fossiles de coquillages, crustacés et mollusques. La progression entre les rochers se fait de plus en plus difficilement. Des filins accrochés en plusieurs points permettent d’assurer notre sécurité. Pas le droit à l’erreur, si un de nous tombe, vu le terrain accidenté et les roches effilées, ça peut faire très mal !
« Pas de moyen d’évacuation rapide ! » nous précise le guide.. Nous voila prévenu.
La montée se transforme en escalade avec presque 50 à 60m de vide derrière nous. On est toujours assuré par le baudrier mais certain passage peuvent être délicat pour certaine personne. Pour notre groupe tout va bien, on avance lentement mais on avance. On atteint d’ailleurs le 1er point de vue. A partir de là on a une vue saisissante à 360° sur les Tsingy.

 

Des milliers d’aiguilles acérées se dressent vers le ciel à perte de vue. Le guide nous donne des explications sur la formation, l’histoire, l’origine… Les Tsingy se sont formés en grande partie sous la surface, à partir de cavités étroites et profondes. Tandis que les pluies de mousson ciselaient le sommet d’un vaste dépôt calcaire, la nappe phréatique dissolvait la roche le long d’un réseau de lignes de fracture. Lorsque la voûte des cavités s’effondra et que la nappe s’abaissa, un labyrinthe de canyons tranchants émergea.

 

 

Un autre groupe attend, on laisse notre place. La descente n’est pas forcement plus facile. Vient le moment du passage sur le pont suspendu. Petit pont de 10-12m en corde et latte en bois. En dessous, les aiguilles des Tsingy attendent impatiemment le premier qui tombera! La descente se poursuit, on rampe, glisse, saute. Certain passage entre les rochers sont très étroit au point qu’une personne un peu corpulente ne passerait pas. On demande au guide comment gère t’il se type de client, et il nous précise qu’il existe un autre passage, appelé le « passage des américains », beaucoup plus large ! Au bout d’1h30 on atteint à nouveau la forêt dans laquelle on peut apercevoir des lémuriens (Eulemur fulvus) et un rat à la queue velue.

Nous arrivons au parking. On dévore notre repas préparé par le resto, au menu : riz cantonnais et barquette de banane frit. Michel lui, ne mange pas.

L’après midi certain iront voir les petits Tsingy, d’autre resteront au camp. Cela me permettra de prendre une bonne douche et de gratter quelques lignes de mon carnet. De là ou je suis la vue est imprenable sur le bord du fleuve. Viennent se laver tour à tour des femmes aux seins nus. Le soir nous mangerons dans un resto à Bekopaka à quelques km du village. Michel ne mangera à nouveau pas avec nous, il préfère se reposer dans son 4×4….

Demain nous irons voir la célèbre allée des baobabs!