Descente de la Tsiribihina en pirogue (jour 3/3)
Le 06 Juin 2018, Madagascar3ème et dernier jour de descente sur la Tsiribhina
Après une bonne nuit nous nous levons. La fraîcheur du matin nous réveil. Un bon café chaud nous fera du bien. Pendant que certain font la traversé du désert pour pouvoir faire leur besoin, les autres plis les tentes.
On est parti… Durant toute la matinée, José et Aina demanderont à chaque piroguier rencontré : « Misy fia vé ? » (Avez-vous du poisson ?). Pour l’instant les réponses restent négatives. Même les pêcheurs n’ont rien à nous vendre. C’est la dèche !
La descente se poursuit tranquillement, on passe le temps en pagayant, discutant et observant le paysage. Nous passons devant un groupe d’enfant sorti d’un village. Ils se mirent tous à chanter, à la fin tout le monde applaudis, bravo les enfants ! Un peu plus tard un moteur pétaradant vient rompre le doux silence du fleuve…. Le bruit vient de loin mais on peut apercevoir un chaland se rapprocher. Au fur et à mesure qu’il se rapproche de nous on distingue, sous le bruit du moteur, le rythme typique du kilalaky et une voix au micro nous crie : « Alors, ça va ou ça va pas !? », « ouuuuaais levez les bras !! », on lève tous les bras, on rigole, siffle, l’ambiance est là, sur le fleuve !
Lorsque la nature le permet, des champs de maïs, riz, pois chiche s’étendent le long du fleuve. Non loin des champs, généralement sont construite une ou deux cases. Une petite pause près d’une « source d’eau pur » nous permet de récupérer de l’eau. Nous ne trouvons toujours pas de poisson… Aina décide de s’arrêter pour acheter une dinde à un paysan. Elle sera mangé le soir même avec un peu de riz. Les paysages sont magnifiques, nous passons au pied d’immense roché abrupte sur lequel tiennent en équilibre quelques arbres. Dans les cavités avec de bons yeux on peut distinguer plein de chauve souris.
Pour le repas du midi, arrêt sur un banc de sable avec pour nous faire de l’ombre une petite forêt un peu plus haut. De là on a une vue à 180° sur la Tsiribihina. On installe une nappe, et sortant de la forêt, apparaissent un jeune accompagné de son petit frère. Ils nous feront une petite démonstration spontanée de kilalaky, le frère grattant la guitare, le petit dansant autour de son frère. Après cette petite démonstration, les deux jeunes viennent s’assoire avec nous sur la nappe. Ne parlant pas malgache, eux ne parlant pas français la conversation est très limitée. Mais des regards timides viennent provoquer quelques sourires sur les visages…
Le repas est servi, les 2 jeunes s’éloignent sans que nous puissions leur proposer de partager. Après le repas Aina nous invite à continuer sur 300m dans la forêt afin de retrouver les piroguiers qui, eux ont continué à vide car trop peu de fond. Cette petite portion de forêt est truffée de fulvus (lémurien) qui nous regardent de leur branche. Tout le monde s’observe mutuellement, seuls les 2 jeunes, blasés certainement, ne prêtent pas attention aux lémuriens.
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Velomô !
Nous regagnons les pirogues. Un p’ti « Velomô » (aurevoir !) à nos jeunes compagnons qui repartent tranquillement vers la forêt et les coups de pagaies reprennent. Nous continuons de croiser, enfants, adultes, paysans, pêcheurs… Après plusieurs heures de pagaie Aina décide de s’arrêter sur une plage. Premier contact assez désagréable puisque de nombreux déchets jonchent le sol. Souvenir de précédent passage de touriste certainement.
Nous ramassons les déchets. Cet arrêt n’est pas inconnu des touristes et des guides puisque pas un endroit de l’île n’est pas « labouré ». Nous avons accosté sur une sorte de toute petite île, sans arbre, de l’eau tout autour…va falloir serrer les fesses les amis ! Cela dit nous pouvons tout de même deviner le « coin toilette » vu ce que nous ont laissé nos prédécesseurs… Bref, après cette merveilleuse découverte de l’île, nous déchargeons les pirogues. 17h30, pendant que le soleil se couche nous préparons le campement.
Deux autres groupes posent aussi leur campement pas loin. Nos tentes sont installées, la pintade déplumée et l’apéritif servi. On dévore goulûment la dinde avant de rejoindre les piroguiers danser le kilalaky. Un guide de l’autre groupe chantera pendant qu’un autre jouera de la guitare. Tous les piroguiers dansent mais, timide, nous restons sur le coté.
Pour demain 2 choix possibles : se lever à 4h, faire les 6h de piste et faire ensuite le grand et petit Tsingy, ou se lever à 6h, partir vers 7/8h, faire les 6h de piste tranquillement et ne faire les Tsingy que le lendemain. Nous prendrons la deuxième solution.
Demain nous irons de Belo-sur-Tsiribihina à Bekopaka par la piste, en 4×4!