Descente de la Tsiribihina en pirogue (jour 2/3)

Le 06 Juin 2018, Madagascar

2ème jour de descente sur la Tsiribihina

6h du mat’, tout le monde est débout. Les premières discussions portent sur le cri de poulet entendu très tôt ce matin. En effet, les 3 poules ne sont plus que 2! José nous regarde et éclate de rire, à coté de lui, dans une marmite gît un poulet déplumé prêt à être cuit !

Malgré cette triste perte dans l’équipe, nous trouvons quand même la force de prendre notre petit déjeuner et de plier le camp. Au petit déjeuner pain grillé, confiture, lait concentré, café et thé. Les tentes pliées, les sacs fermés, nous chargeons les pirogues et repartons. De petites collines plus ou moins recouvertes de forêt semblent guider le fleuve. Quand la végétation déborde sur le fleuve, c’est pour apercevoir héron, martin pêcheur, rapace, caméléons, et un propithèque de verreau (lémurien) nous observant confortablement assis sur sa branche. Le courant nous permet d’avancer à une vitesse régulière. A tour de rôle nous prenons la pagaie.

 

 

 

 

Vers midi nous échouons les pirogues sur une petite plage d’où s’écoule un filet d’eau. Un fort bruit de chute d’eau se fait entendre plus loin. En s’enfonçant de quelques dizaines de mètre tout en suivant le petit cours d’eau on peut effectivement apercevoir un petit paradis tropical, une magnifique cascade d’une trentaine de mètres entouré de végétation se jetant dans un bassin d’eau turquoise s’écoulant entre les rochers pour rejoindre finalement le fleuve… Cette endroit se nomme Nosin’ampela, signifiant « La fille de l’ile », je crois que cela vient d’une histoire de fille seule perdue près de la dite cascade qu’un piroguier aurait découvert puis secouru … bref, tout le monde dans l’eau !

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Elle est fraîche mais ça ne nous empêche pas d’aller sous la chute d’eau se faire masser les épaules. Flairant certainement le filon, nous sommes rejoint 30 min plus tard par d’autre touriste… le coin est connu des piroguiers, c’est la pause obligatoire ! Le repas est servi, salade riz, carotte, choux, fromage et… la poule qui manquait à l’appel ce matin ! Sans vraiment d’état d’âmes, nous nous régalerons. Ananas en dessert. Tout ça servi par les piroguiers que ne nous cesserons de remercier.

 

Nous repartons. Le soleil tape fort, nous exploitons chaque parcelle d’ombre. A de nombreuses reprises nous rencontrons des villageois petits et grands nous saluant depuis la berge. Un petit crocodile d’une trentaine de cm, posé sur un rocher, nous saluera aussi.

Les paysages sont comme à notre départ, de nombreuses strates de calcaire forment par accumulation de haut rempart. En fin d’après midi, nous dépassons un village préparant une soirée enflammée à base de kilalaky et nous accosterons, quelques coups de pagaie plus tard, sur une immense plage déserte. Nous déchargeons les pirogues, sac, eau, tente, marmite, et les 2 poulets. Le soleil se couche tranquillement apportant la fraîcheur et un rapide passage d’une petite nuée de moustique. On monte les tentes, José et Bera prépare le repas, et hop, la 2eme poule y passe. La dernière a du souci à se faire ! Cacahuète et punch gingembre (un must !) servi par Aina, suivi d’une succulente soupe, du riz, et la poule. En dessert, cerise sur le gâteau, banane flambée ! Pas de kilalaky pour moi ce soir, les autres du groupe se chargeront de mettre l’ambiance. Petit point sur la journée de demain et tout le monde au va se coucher…

 

 

 

 

 

Demain, dernier jour de cette descente de 3 jours!