Mare e Monti, de Girolata à Serriera
Le 06 Juin 2018, CorseDe Girolata > Curzu > Serriera
Girolata > Curzu :
Distance : 12 km
durée : 5h30
dénivelé plus : +1000m
dénivelé moins : -750m.
Curzu > Serriera
Distance : 8 km
durée : 3h30
dénivelé plus : +364m
dénivelé moins : -604m
Où dormir et manger à Curzu ?
Gîte d’étape de M. Colonna (Du 01/04 au 10/10)
Tel : 04 95 27 31 70 ou 06 22 16 15 93
Où dormir et manger à Serriera ?
Au Gîte d’étape L’alivi (Toute l’année)
Tel : 06 17 55 90 51
J‘ai cumulé 2 étapes : De Girolata à Curzu j’ai mis 4h30 sur les 5h30 prévu, et de Curzu à Serriera j’ai mis 3h au lieu des 3h30.
Enfin une nuit « chaude », pas eu la peine de s’emmitoufler dans son duvet. Réveil à 6h aux bruits des vagues. J’avais une petite crainte que la marée ne monte jusqu’à la tente mais l’amplitude est faible. Une petit dej et départ vers 8h30. Je quitte mon endroit paradisiaque sous un ciel chargé. Les couleurs ne sont pas les mêmes qu’hier ! Je continue le chemin du facteur, petite variante coté mer du mare e monti. Une percé du soleil illumine Girolata puis, plus rien. Les paysages sont bien plus ‘triste’ sans soleil.. il ne faudra pas que ça dure trop longtemps !
J’atteins la plage de Tuara, entame une monté douce jusqu’à 269m puis grosse montée vers le 852m en suivant la crête du Capu di Linu. Le plafond nuageux est bas et dense. J’entre dans le brouillard sur cette crête. Je croise toujours des cadavres de vaches à différents stade de décomposition… J’aperçois Partinello au loin, ville voisine de Curzu. Un panneau indique la direction du village, la descente est douce et me sort de la brume, l’air se réchauffe.
Il est 13h, j’arrive à Curzu (j’aurais mis 4h30 sur les 5h30 prévu). Tout en bas du village, le gite fermé. Pas de possibilité de poser la tente au gite, ni même au village, trop escarpé. Le village est vide, tout est fermé, je ne rencontre personne. Serriera est à 3h30 de marche de Curzu, autant que je continue ! Je mange sur place et continue la randonnée. Le dénivelé annoncé pour cette étape n’est pas très important. Je sors de la forêt pour atteindre une zone habitée. Quelques vaches dans un pré avec vue sur les montagnes enneigées broutent tranquillement. En face dans un autre pré une vache solitaire, derrière elle, 4 renards pendus a un arbre… pour dissuader ? un trophé ?
Je me rends compte que j’ai perdu le balisage trop occupé à contempler le paysage. Je continue jusqu’à une habitation, et repère un homme au loin. Je lui demande comment récupérer le sentier. Soit je reviens sur mes pas, soit je passe par le cimetière et la piste forestière. On va prendre la piste pour éviter de revenir sur ce qui a déjà été fait !
La piste est large et passe bien à coté du cimetière, je me repère sur la carte. La végétation se fait plus présente, la piste se transforme en sentier… puis de plus en plus de végétation, au point de ne plus distinguer le chemin. Je vois ou je suis sur la carte mais est-il possible de passer pour rejoindre la route ? .. je tente, de toute façon ça me ferait perdre trop de temps de rebrousser chemin. Des cartouches de fusil au sol et des cannettes de bière m’indiquent que c’est un passage de chasseur. Je me fraye un chemin et vois un toit qui pourrait correspondre à une retenue d’eau indiquée sur ma carte. J’y arrive enfin et rejoint un sentier qui amène à la route. Ce sentier sert aussi de dépôt sauvage d’ordure, voila ce que l’on rencontre quand on sort des sentiers battus ! Je rejoins la route et 20 min plus tard je suis à Serriera. Il est 16H.
Le responsable du gite l’alivi (www.alivi.fr) m’indique ma chambre, une chambre de 3 lits dont je serais encore le seul occupant. Petit cadeau de la maison, le gérant m’apporte 3 oranges et 2 avocats corses. Délicieux ! J’avais justement envie de manger des produits frais. Le dépôt de pain étant fermé ce dimanche, il me fera même cuire une baguette, quel accueil ! Dommage que la douche soit brûlante (étant le seul au gite), pas pu en prendre, frustrant.
Suite de la rando : Serriera à Ota