Mare e Monti, de Bastia à Calenzana

Le 06 Juin 2018, Corse

 

De Bastia à Calenzana

12/03 – Départ pour la Corse de Montpellier, train SNCF jusqu’à Toulon puis au port d’embarquement je monte à bord du CORSE de la SNCM pour 10h30 de traversée jusqu’à Bastia.
A la gare de Montpellier je rencontre un cyclotouriste, Gwen, allant aussi en corse pour un « quasi tour » de corse (de Bastia à Ajaccio par la cote). Je constate qu’il a également opté pour un vélo Cannondale BadBoy V-Brake 26″, comme celui que j’ai utilisé pour le Paris-Montpellier et Paris-Amsterdam. De la bonne came ! Nous nous séparons à Marseille pour nous retrouver normalement à Bastia.
La nuit à bord du ferry sera plutôt moyenne. Les sièges ne sont pas inclinables (et pourtant appelé « Fauteuil confort »!), mais par chance nous étions si peu de passagers qu’on pouvait se permettre de prendre des rangées de 3 fauteuils pour s’y allonger.

 

 

Les lumières de Bastia se rapprocher lentement. Le bateau accoste en douceur, il est 7h et une navette m’amène à la sortie du port. J’attends Gwen 30-40 min mais… personne à l’horizon, je pars faire un tour dans Bastia. Mon train pour Calvi est à 10h, j’ai du temps devant moi. La petite gare de Bastia est à 300m du port, rien ne l’indique mais il suffit de demander. J’achète mon billet de train (16€) et pars dans les rues de Bastia pour ‘sentir’ un peu la ville… je me pose sur la place Saint Nicolas où quelques personnes se prélassent au soleil du matin sur une terrasse de café, des retraités discutent tranquillement aux pieds de la statue en marbre de Napoléon. Derrière moi ça bouchonne sur l’avenue principale, comme toute ville ! Au détour d’une rue je revois par chance Gwen en plein effort ! Son bateau a eu 1h30 de retard… Nous prenons un dernier café avant de nous séparer pour nos aventures respectives.

 

 

Mon train part dans 5min, je prends place dans ce petit wagon des années 50 d’une 20ène de place, le moteur démarre, il est 10h pétante ! Nous partons de Bastia en empruntons l’un des quelques tunnels du voyage. Le contrôleur composte mon billet et m’informe qu’il faudra changer à Casamozza pour aller à Calvi. Et moi voici doté d’un joli cœur en guise de poinçon sur mon billet :) Nous effectuons de nombreux arrêts, beaucoup ne sont pas indiqué sur la liste des arrêts. Un petit groupe dont je fais parti descend à Casamozza pour prendre 2 min plus tard, un train similaire qui partira en sens inverse.

 

 

On entame maintenant la plus belle partie du voyage en train, se faufilant entre les montagnes, le train avance doucement sur l’unique voie ferré reliant Bastia à Calvi.

Les paysages sont grandioses, aux pieds des montagnes nous traversons quelques ponts surplombant des rivières à l’eau translucide, côtoyant les moutons apeurés et vaches blasées. Taillée à même la montagne, cette ligne donne un premier aperçu de cette partie de « l’ile de beauté ».

Au rythme des nombreux arrêts, nous atteignons finalement la cote par L’ile Rousse. La mer est bleue émeraude, translucide, on y voit le fond sans sortir du train ! On suit la cote une trentaine de minutes avant d’atteindre l’arrêt « Dolce Vita – GR20 » qui est la station la plus proche de la route qui mène à Calenzana. Calvi, le terminus, est 5km plus loin. J’entame les 8km qui mène au village et tente le stop afin d’éviter cette longue ligne droite de bitume inintéressante. Je tends le bras au passage d’une voiture, elle s’arrête. Ça marche plutôt bien! Ce monsieur, un maçon brésilien, ne pourra m’avancer que d’un kilomètre. C’est déjà bien, je prends! Je refais du stop durant 5/10min et cette fois une mère de famille m’amènera directement au pied du village de Calenzanna. Merci beaucoup !

 

 

Je fais un tour au gite d’étape, fermé comme prévu, mais on peut y accéder et même planter sa tente sur les emplacements bivouac. Je fais un saut au village, achète de quoi manger au supermarché pour ces quelques jours. J’achèterai local : du lonzo, une tome de chèvre du coin, du pain corse et des clémentines pays. (Le lonzo est le filet de porc réputé maigre et la coppa est l’échine de porc entrelardée.)
Après-midi farniente avec les oiseaux et la vue sur les monts enneigés. Douche au tuyau d’arrosage et direction le duvet !

 

 

Suite de la rando : Calenzana à Bonifatu