Mare e Monti, de Bonifatu à Tuarelli

Le 03 Juin 2018, Corse

De Bonifatu à Tuarelli

Distance : 14 km
durée : 6h
dénivelé plus : +664m
dénivelé moins : -1100m.

Où dormir et manger à Tuarelli ?
Gîte de Tuarelli à Mansu (Du 01/04 au 31/10)
Tel : 04.95.62.01.75 ou 06.10.77.31.92

 

 

15/03 – Ce que je craignais est arrivé, mon matelas gonflable (Therm-a-rest NeoAir) est percé. J’ai du le regonfler 3 fois durant la nuit. Il est 7h et après une recherche rapide du trou à l’oreille, je me rends à la rivière à 200m du gite pour éventuellement apercevoir des bulles. Après 30 min passé les mains dans une eau ne dépassant pas les 10°, je ne trouve rien. Je remballe, je chercherais ce soir.

Après avoir souhaité un bon retour à mes acolytes de soirée, j’entame le sentier. Je devrais atteindre ce midi le point culminant de la randonnée, au col Bocca di Bonassa à 1 152 m. Fidèle m’a prévenu, la difficulté de l’étape du jour est accentuée par la chute de nombreux arbres qui ralentisse la progression. Il va y avoir du sport ! En plus de ces nombreux arbres, plein de ronces compliques l’affaire. La neige ayant été très présente cet hiver, de nombreux arbres ont cédé sous son poids. C’est l’un des inconvénients de faire le mare e monti hors saison, les gardes forestiers ne sont pas encore passés…

 

 

La montée s’accentue et devient même très abrupte, mais il y a déjà moins d’arbre au sol, je progresse lentement. Des portions du sentier sont encore enneigés mais praticables, heureusement le balisage reste encore visible. Je serais passé quelques semaines auparavant et la difficulté aurait tout autre ! Je sors de cette forêt de chêne vert et de pins pour arriver enfin au col Bocca di Bonassa. La récompense : une vue à 360° complètement dégagée sur les montagnes, la forêt, les villages, la mer… J’en prends plein les yeux ! Je me pose là pour admirer.

 

 

 

 

Un randonneur arrive, suivi par 5 autres dont certains avec des tronçonneuses à la main. Ce sont les gardes forestiers. On discute un peu, je leur donne l’état du sentier que je viens d’emprunter, ils ont du boulot !
Il est tôt (11h30) mais on décide de manger là, ça serait dommage de ne pas profiter de ce cadre ! Je discuterai plus particulièrement avec l’un des gardes qui revient de son 3eme séjour à Madagascar. Souvenir, souvenir…
Il est temps de repartir, je quitte la bande de bon vivant, et entame la descente vers Tuarelli. Encore beaucoup d’arbres et de ronces qui entravent le chemin… Je manque de me rétamer dans l’eau au passage d’une rivière sur un tronc glissant et continue la descente sur un sol rocailleux, avec ces cailloux qui tordent les chevilles à la moindre inattention. Je me ferais d’ailleurs une petite frayeur, mais mes bâtons de randonnée limiteront la torsion. La descente, sans grand intérêt se poursuit, parait même interminable… elle durera 3h.

 

 

 

 

J’atteins le gite de Tuarelli (M. Mariani – Tel : 04.95.62.01.75 – Port : 06.10.77.31.92) vers 15h30. Normalement fermé mais Pierrot Mariani, accoudé au comptoir de son bar un verre à la main une clope au bec, me propose de poser la tente. Aucun commerce à Tuarelli, je lui demande ou l’on peut acheter du pain. Il faut se rendre à Galeria à 10km d’ici. Pierrot me donnera un morceau de sa baguette de pain acheté là bas.. merci Pierrot !
Je repasse devant sa Ferrari poussiéreuse et m’installe sur l’herbe, je n’aurais pas de voisin pour cette nuit. Il est temps de rechercher cette fuite si je veux passer une bonne nuit ! Après quelques minutes dans un évier rempli d’eau, je la trouve ! En espérant que ce soit la seule, j’y mets une rustine du kit de réparation. On testera cette nuit.

Suite de la rando : Tuarelli à Galeria