Bodhgaya, ou l’éveil de Siddharta.

Le 21 Sep 2013, Inde

bodhgayaEn route pour Bodhgaya, dernier lieu de notre « pèlerinage » bouddhiste !

Avant de partir, nous quittons Alison, qui part pour New Delhi puis le Ladakh.
L’attente du train pour Gaya, qui a du retard, est difficile à supporter. Des mendiants amochés brandissent leurs membres coupés ou infectés pour pour avoir quelques roupies. Devant, sur les rails, un jeune cherche de quoi manger en ramassant les déchets jetés par terre. Obligés de nous enfermer, on regarde nos pieds et on attend.
Le train arrive enfin, on prend place en insistant un peu sinon on finit debout.
Gaya, 2min d’arrêt ! Il nous faut prendre maintenant un ricksaw (120 roupies, 30min) pour rejoindre Bodhgaya situé à une dizaine de km. Nous posons nos sacs à la Mohamad house, très propre, récent, chambre fraîche pour 250 roupies (5$).

Bodhgaya, là où Bouddha atteignit l’Eveil.

Site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, Bodhgaya reste peu développé et garde une ambiance de village. On peut visiter de nombreux temples bouddhistes de différents pays : Japon, Thaïlande, Cambodge, Chine et un des plus beaux étant le monastère tibétain Tergar, situé à l’écart des autres.

Le temple de la Mahabodhi, au centre du village, est situé à l’endroit même où le Bouddha atteignit l’Eveil. Il fut bâti entre le 1er et le 3ème siècle sur l’emplacement d’un ancien temple érigé sous le règne de l’empereur Ashoka (3ème siècle avant notre ère), puis restauré au 19ème siècle. C’est une tour pyramidale de briques haute de 55 mètres. L’intérieur du sanctuaire abrite une statue du Bouddha recouverte de feuilles d’or.

 L’arbre de Bodhi

Derrière ce monument, l’arbre de Bodhi (un ficus religiosa) serait le descendant de l’arbre originel sous lequel le Bouddha médita. Tissarakkha l’épouse du grand empereur indien Ashoka fit mourir l’arbre avec des épines empoisonnées (250 av J.C.). Elle était jalouse de l’attention que son mari portait pour l’arbre. Par chance, Sanghamita, la fille d’Ashoka avait auparavant prélevé une bouture qu’elle avait emportée avec elle  à Anurhadapura au Sri Lanka où il continue de prospérer.
Il est dit qu’une nouvelle bouture aurait ensuite été rapportée à Bodhgaya il y a 120 ans… et c’est cet arbre que l’on voit de nos jours. Au sol, juste devant l’arbre, une plaque de pierre travaillée (datant de l’époque d’Ashoka), surmontée d’un auvent de toile, est dénommée le « Trône de Diamant ». C’est l’emplacement exact où le Bouddha médita.

Des moines et croyants viennent prier et se prendre en photo devant l’arbre. A la demande des indiens, nous faisons d’ailleurs souvent partie du cadre de la photo!

Nous passons une bonne partie de la journée à flâner sur ce site sacré où il règne une ambiance calme et paisible. On discute un moment avec deux jeunes (dont un moine novice) de la vie de Bouddha, son apprentissage en tant que moine, l’inde…etc.

En fin d’après midi le vent se lève et une pluie de feuilles de l’arbre sacré se met à tomber au grand bonheur de tous. En effet, si le sol est aussi propre de toutes feuilles c’est que tout le monde, du moine au simple pèlerin, cherche la feuille tombée de l’arbre de Bodhi.

Le 7 juillet 2013, une série d’explosions (8 au total) de faible intensité a ciblé la zone du temple de Bodhgaya. Deux moines bouddhistes, un Birman et un Tibétain, ont été blessés. L’attentat n’a pas été revendiqué.

 

Bodhgaya termine notre pèlerinage des sites bouddhistes, et il est notre site préféré de par son atmosphère imprégnée de sérénité et de recueillement.

Nous partons maintenant pour le sud de l’Inde, toujours en train, avec un petit passage à Calcutta.