De Ranohira vers Fianarantsoa puis Manakara

Le 20 Mai 2018, Madagascar

Vers Fianarantsoa puis Manakara

Ce matin nous avons un bus de Madabus qui nous amener à Fianarantsoa. Nous partons comme prévu à 10h00. La route est nickel, pas un nid de poule et que de la ligne droite à perte de vue. Nous croiserons un troupeau de plusieurs centaines de zébus en transhumance, destination : le marché aux bêtes.

 

 

 

 

Nous arrivons à la gare routière de Fianarantsoa en début d’après midi. J’appelle la gare de Fianarantsoa pour m’assurer que le train FCE qui va à Manakara part bien demain, dimanche. La gentille voix m’annonce qu’il est partie ce matin… mince! Il nous faut attendre 3 jours pour avoir le prochain départ. Trop juste en temps, nous décidons de descendre à Manakara en taxi brousse et prendrons le train au retour. Le taxi brousse part ce soir 18h et fera le voyage de nuit.
Comme d’habitude, arrivé à la gare routière nous nous faisons accoster par des rabatteurs avides de connaitre notre destination, puis nous nous dirigeons vers la compagnie adéquate. Il reste pour ce soir 6 places dans le taxi brousse qui partira à 19h. Nous ne sommes pas adepte de cette méthode mais nous nous permettons de prendre les 6 places pour nous 4. Cela nous permettra d’être plus à l’aise pour dormir. Les sacs sont chargés sur le toit, il est 18h, la température baisse, nous préférons attendre dans le taxi brousse, il fait plus chaud.

 

Dehors le va et viens des taxis brousse est incessant. Les filles se rendent aux toilettes de la gare et reviennent quelques minutes plus tard, l’air horrifié. Apparemment les toilettes se résument a une petite pièce sombre, sans wc, ni trou, juste un balai posé dans un coin, peu utilisé vu la quantité d’urine au sol, et une odeur acre difficilement soutenable. « On patientera… »
20h, nous sommes tous dans le taxi brousse qui est au complet, soit 15 personnes, et tout le monde attend. Quoi, je ne sais pas. Une ‘placeuses’ avait préalablement dirigé les 15 personnes vers leur place respective. Comme nous l’avions un peu prévu, nous voila un peu mal à l’aise voyant les gens se serrer dans les rangés de devant, alors que nous sommes plutôt a l’aise avec nos 6 places pour 4 dans le fond du taxi brousse. Heureusement l’ambiance se détendra par la suite, 2-3 personnes sont descendues rapidement libérant de la place.

 

 

Top départ, nous voila partie pour 220 km de piste! Comme toute piste qui se respecte, nid de poule, bourbier, cassis font partie du voyage. Ton dos ne te remercie pas du voyage! Le boulot du conducteur n’est pas de tout repos, freiner, accélérer, éviter les piège, et ça dans une quasi obscurité. Nous sommes pas mal secoué même si nous ne dépassons pas les 50 km/h. Dehors la température doit être proche des 7/8° et les pauses que nous faisons régulièrement sont de courtes durées. Difficile de dormir avec cette odeur de gaz d’échappement qui envahie peu à peu l’habitacle et qui nous oblige à ouvrir les fenêtres et donc à se les cailler. Encore 6h à tenir… Certains passagers dorment sans difficulté, d’autre regardent dehors. Les enfants ne bronchent pas, ils forcent le respect. L’état de la piste s’améliore à certains endroits, nous pouvons quand même dormir.

 

 

Nous arrivons Manakara à 5h00 du matin. Ici pas de taxi mais des pousse-pousse. N’étant pas adepte de ce type de moyen de locomotion, nous discutons entre nous pour savoir comment rejoindre le centre ville situé à 4km tout en participant au commerce local. Nous décidons finalement d’utiliser les pousse-pousse pour porter nos sacs à dos, nous marcherons à coté. Nous rejoignions donc la ville dans cette nuit noire, accompagné de deux pousse-pousse bien sympathique avec qui nous discuterons. Une bonne douche afin d’enlever la couche de poussière accumulée durant le voyage et nous voila prêt pour cette journée.