îles du Salut

Le 07 Oct 2018, Guyane

 

Trois îlots d’origine volcanique au large de Kourou à environ 17 kilomètres, trois îlots à l’histoire terrible. Elle abritent principalement des vestiges du bagne mais permettent aussi de profiter d’un décor paradisiaque dans une forêt luxuriante et d’une eau transparente propice à la baignade.

 

 

Comment se rendre aux îles du salut ?

 Attention, lors de lancement de fusée, les îles sont fermées cinq heures avant et réouvertes lorsque la fusée a décollé.

En voilier :
Certainement le moyen plus agréables pour rejoindre et découvrir les îles. Généralement l’aller se fait au moteur, et le retour à voile.
5 compagnies se partagent le trajet, vous avez au choix : La Hulotte, Tropic Alizés, le Royal Tipunch, l’Albatros et Guyavoile.

  • Circuit classique sur 1 journée : Départ du port de plaisance de Kourou (au vieux bourg) vers 7h30/8h pour 1h de croisière, puis débarquement sur l’île Royale. Vers 14h on quitte l’île Royale pour débarquer sur l’île Saint Joseph, avec le ti’punch! Baignade dans les eaux transparentes de l’archipel, petit tour vers l’île du diable et retour à Kourou vers 17h/17h30.
  • Sur 2 jours, il est possible (et même fortement conseillé!) de rester sur place pour la nuit (voir plus bas pour les possibilités d’hébergements). Le programme est le même que sur une journée, à convenir avec le skipper pour savoir quand vous faites la halte sur l’île st Joseph. 

Tarif : Comptez environ 50€ l’aller/retour par personne sur la journée (60€ sur deux jours).

 

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En navette :
Un peu moins chers, mais sans voile, sans escales sur les autres îles et sans ti’punch! 
Le départ de la navette (www.promaritimeguyane.fr) se fait du port de plaisance de Kourou tous les jours vers 8h30 pour 1h de voyage. Retour de l’île Royale à 16h30.
Réservations par téléphone 0594 32 09 95

Tarif : 43€/pers l’aller/retour.

 

 

 

Où manger aux îles du salut ?

La meilleur solution étant d’apporter ses repas, sinon, solution plus onéreuse, vous pouvez vous rabattre sur le seul resto de l’île : l’auberge des îles (25€ le menu), sur l’île Royale.
Il n’y a rien sur les 2 autres îles (ni eau potable, ni nourriture)

 

Où dormir aux îles du salut ?

Sur l’île Royale, soit le hamac posé entre deux cocotiers sous le doux bruit des vagues (le mieux étant entre la piscine des bagnards et l’ancien débarcadère), soit à l’auberge des îles (tel : 05 94 32 11 00 – accueil@aubergedesiles.fr) en chambre dans d’anciennes maisons de gardiens du bagne (de 70€ à 200€) ou hamac (10€/pers).

 

 

Que faire sur les îles du salut ?

  • Partez à la découverte de l’île, explorez ses recoins ! Le tour de l’ile se fait en 1h/1h30, mais il y a aussi plein de chemins transversaux, les haltes seront nombreuses!
  • Observez les singes, leurs techniques pour grimper aux cocotiers et ouvrir les noix de coco en quelques coups de dents, leurs chamailleries..
  • Allez boire un café sur la terrasse de l’auberge des îles, tout en haut, au centre de l’île, la vue sur l’océan et les autres îles est magnifique !
  • Visitez le musée du bagne, au centre de l’île. Malgré une impression d’abandon, le musée reste très intéressant, avec un portrait des bagnards, leurs histoires…
  • Prenez le temps, laissez-vous bercer dans votre hamacs, puis il sera temps de se baigner! 

 

 

…se baigner !

Lorsque la mer est haute, il y a la piscine des bagnards sur l’île Royale, piscine naturelle semi fermée par des rochers. Sinon juste à coté, il y a l’ancien débarcadère, accessible peu importe la marée.
Il y a également l’Anse Legoff depuis le quai. Pour Saint Joseph, la seule plage (de sable) se trouve au pied du cimetière.
En dehors de ces lieux, la baignade est dite dangereuse à cause de forts courants.

 

Un petit morceau d’histoire de la Guyane

Pourquoi les îles du « Salut » ? Les épidémies de fièvre jaune dues à l’insalubrité du climat guyanais, au manque de nourriture et d’eau potable avaient décimé la plus grande partie des colons d’origine française, convoyés en Guyane pour peupler le territoire. Les survivants, qui trouvèrent refuge sur ces îles au climat plus favorable et dépourvues de moustiques, les rebaptisèrent alors « Îles du Salut ».
Mais ce « salut » est de courte durée, dès la Première République les premiers déportés politiques sont déporté dans cette forteresse.
Alfred Dreyfus (1894) et Guillaume Seznec (1923) ainsi qu’Henri Charrière (1933) en furent les prisonniers les plus célèbres.
Le bagne a existé entre 1852 et 1945, il ne fut réellement fermé qu’en 1947. Au cours de ces 95 années d’existence, le bagne des îles du salut a « accueilli » près de 70 000 bagnards dont 50 000 sont morts au travail, dans leur cellule ou guillotinés.

 

 

 

 

 

 

 

Un site incontournable de la Guyane!

Les îles du salut sont une excursions incontournables en Guyane. C’est d’ailleurs le lieu touristique le plus fréquenté du département (60 000 visiteurs/an).

Les 3 îlots :

Voir la carte des îles du salut en plus grand sur OpenStreetMap

 

L’île Royale : la plus grande des trois (28 hectares). C’est ici que se trouvaient l’hôpital, l’administration pénitentiaire et le Commandement du bagne des Iles. Elle était habituellement réservée aux forçats de la dernière classe. Un sentier fait le tour de l’île. D’autres sentiers accessibles au public permettent de l’explorer.

L’île Saint Joseph : La plus sauvage. Appelée aussi île du silence, car les condamnés n’avaient pas droit à la parole, les communications se faisaient par gestes ou écrits. Réservée aux fortes têtes, et condamnés récalcitrants, isolés dans des cellules, et surveillés en permanence jour et nuit par des gardiens armés. Maintenant les magnifiques vestiges sont complètement envahis par la végétation qui a repris ses droits. Un sentier fait le tour de l’île et permet de découvrir de magnifiques point de vue sur les deux autres îles (Royale et du Diable).

L’île du Diable : la plus petite (14 hectares), et la plus inacessible car le débarquement sur l’île n’est pas autorisé au public. Autrefois les alentours des Iles étaient infestés de requins attirés par la présence de l’abattoir sur l’île Royale, ainsi qu’à cause des forts courants, l’accès sur l’île était extrêmement difficile. C’est sur cette île qu’étaient déportés les prisonniers politiques dont, entre autre, Albert Dreyfus. Les prisonniers de l’île du Diable vivaient dans des maisons individuelles, se faisant eux-mêmes leur cuisine, pouvant cultiver un bout de terre et avoir quelques animaux…