Départ pour Beijing

Le 05 Déc 2012, Chine

chine中国,我们来了! Après quelques moments de stress quant à notre visa chinois, le voilà en notre possession! Le visa chinois n’est pas le plus simple à obtenir, l’ambassade de Chine ne reçoit pas de demande de visa par courrier, nous sommes donc passés par Action-visa, intermédiaire entre voyageurs et ambassades pour une petite trentaine d’euros.

Après une première présentation de notre demande, premier refus! Nous avions demandé un visa deux entrées (passer à Hong Kong est considéré comme une sortie du territoire chinois). Sur les conseils d’action-visa, nous représentons le dossier avec une demande pour un visa simple entrée (byebye Hong Kong) et une lettre explicative de notre projet. Je me suis permis de rajouter une petite ligne attestant sur l’honneur de notre sortie de chine à la date indiquée sur notre visa vietnamien préalablement obtenu. Et c’est passé ! 3 mois de préparation ont été nécessaires pour ce voyage, nous voilà dans l’avion pour Beijing.

28/11/2012. Nous avons pris un vol depuis Toulouse avec un transit à Bruxelles. L’atterrissage à Beijing est un peu mouvementé, quelques bourrasques de vent secouent l’appareil, certains y laisseront leur petit dejeuner…

 

Première immersion…

Le froid nous saisi à la descente de l’avion, il est 5h du mat, il fait nuit et il doit faire -5. Nous montons dans un bus surpeuplé à subir les rots et raclement de gorge jusqu’à l’arrivée aux contrôles des passeports. Notre auberge de jeunesse est située dans un quartier proche de la place Tien’anmen, dans un quartier très fréquenté par les touristes chinois. 7h de décalage avec la France, plus une mauvaise nuit, nous passerons la majeure partie de la journée à dormir.
En fin de journée nous cherchons un resto dans une ruelle, celui qui nous fait la meilleur impression car pas de guide du routard ou autre lonely planet en poche. On nous place dans une petite salle ou mangent déjà quelques personnes. Le choix sur la carte est impressionnant, voir inquiétant : crapaud, tortue, aillerons de requins…. Le froid nous fait opter pour deux soupes, 2 bols de riz et quelques feuilletés à la pâte d’haricot. La serveuse, qui ne parle pas anglais, un peu étonnée nous fait répéter, nous lui confirmons. Arrive quelques minutes plus tard deux énormes bols de soupe de 3 litres chacun, les bols de riz et pour ceux qui ont encore faim la dizaine de feuilletés…

Nos voisins, éclatent de rire. La serveuse n’a rien voulu entendre, ce qui est sur c’est qu’on ne finira même pas la premiere soupe! En plus, addition salée de 125 yuans (= 3 bons repas) qui ne correspond pas à la carte. Personne ne parle anglais, dépités nous payons. Vendeurs de fruits, resto, street food, magasin, notre quartier est animé et pas occidentalisé sauf un MacDo.

Montez le son ! immersion sonore dans une rue de Pékin.

 

On entend les rabatteurs devant chaque resto avec micro et hauts-parleur, des porte-voix ou tournent en boucle les mêmes reclames, des discussions animées entre hommes, les raclements de gorge et les crachats…
Justement il y a une chose à laquelle il est difficile de s’habituer, voire même d’ignorer, ce sont les crachats. Il y a d’ailleurs trois styles de crachats :

Le crachat projeté, le plus rencontré. Apres un raclement de gorge qui doit se faire sans aucune retenu, le glaviot est projeté à 1 ou 2 mètres devant soit.

Le crachat lâché, sans forcement de raclement préalable, celui-ci est lâché sans être projeté en s’inclinant légèrement vers l’avant, pour ne pas tâcher le veston.

le crachat ravalé, se pratique généralement dans les endroits où les 2 premières techniques ne peuvent être utilisées, c’est a dire musée, restaurant, wagon-lit.. et encore les pots de fleurs peuvent sauver d’une situation difficile!

Beijing est une ville très peu cosmopolite, mise à part quelques touristes occidentaux et les quartiers d’expat. La communication est difficile car l’anglais n’est maitrisé que par certains jeunes.

 

 

La cité interdite

Nous partons pour la visite de la si célèbre cité interdite, à coté de la place Tian’anmen. Ce lieu magique, hors du temps, à un tel point qu’il est difficile de s’imaginer la vie de l’empereur dans ce cadre grandiose.

Elle été le lieu de résidence de l’empereur de Chine et le centre du pouvoir politique. D’une superficie de 720 km² avec 9 999,5 pièces (seules leurs divinités avaient le droit de construire un palais comprenant 10 000 pièces, Les hommes essayaient donc de se rapprocher aussi près que possible de leur idéal de perfection), pas moins de 24 empereurs y ont logé.

Le chiffre 9

Dans la Chine ancienne, les nombres pairs sont considérés comme féminins et relèvent du yin.
Les nombres impairs sont, par tradition, associés à la masculinité et à l’élément yang, et, par conséquent, représentent les attributs du Ciel.
Le 9, plus grand nombre impair à un seul chiffre, symbolise le yang à son maximum et donc le « masculin extrême », ce qui en fait l’emblème de la souveraineté suprême de l’Empereur.

Le chiffre 9 est le chiffre clef de l’architecture de la cité interdite :
Le nombre de clous sur les portes des résidences impériales constitue un bon exemple.
Les clous sont habituellement disposés en 9 rangées de 9, soit 81 clous par porte.
Le palais comporterait 9999 pièces.
Les tours de garde situées aux quatre coins de l’enceinte impériale sont chacune composées de 9 faisceaux et 18 colonnes.
Les trois célèbres mur-écrans, dont celui du Gugong, comptent chacun 9 dragons.

Mais aussi pour le dîner célébrant la nouvelle année, qui est composé de 99 plats.
Pour célébrer l’anniversaire de l’Empereur, les festivités doivent compter 99 étapes en signe de chance et de longévité…

Le froid écourte un peu nos déambulations…

 

 

 

Après un repas à base de raviolis et de haricots sautés (pour lequel nous avons été trés vigilants afin de ne pas reproduire l’erreur des 6 litres de soupe à 125 yuans!) nous visitons la ville. Nous sommes accostés par deux jeunes chinois qui nous parlent en anglais, puis même un peu français. Agréable surprise vite écourtée quand ils nous proposent de boire un thé : célèbre arnaque du thé hors de prix, nous declinons l’offre. Nous testons quelques fruits non identifiés caramélisés vendus par un marchant ambulant, un vrai délice.

Montez le son ! immersion sonore dans une (autre) rue de Pékin.

 

 

 

 

La grande Muraille de chine

Il existe plusieurs choix possibles quant au site à visiter. La plus populaire : Badaling. Mais le meilleur compromis touristes/distance reste le site de Mutianyu, à 70km de Beijing. C’est parti !

Nous avons été mis en garde par une voyageuse sur des « faux bus » allant à la muraille, évidement beaucoup plus chers que les vrais!  On essaye d’ailleurs de nous avoir plusieurs fois sur le chemin vers la gare routière. Après une recherche infructueuse du bus 867 qui aurait pu nous amener au plus près de l’entrée, nous nous rabattons vers le bus 916 que l’on voit toutes les 2 min sortir et entrer de la gare. Un homme sur le quai vient vers nous et nous confirme que c’est bien le bon bus. Nous grimpons, suivis de près par le mec. Il nous dit qu’il monte pour nous indiquer quand descendre… sympa mais pas dupe, ça sent le piège! Nous descendons à un arrêt situé à plusieurs km du site, des minibus privés attendent le client, le piège se referme! Le mec est conducteur d’un des minibus comme par hasard. La négociation débute à 220 yuans (25€) l’aller/retour… hors de prix! le bus nous avait coûté 12 yuans (1,5€). Le froid nous congèle, impossible de négocier plus longtemps, le prix final sera de 120 yuans (14€).
Quelques kilomètres plus loin et nous arrivons à l’entrée du site. On nous allège de 125 yuans par personne pour l’aller/retour à l’entrée du mur en téléphérique.

Nous découvrons enfin cette célèbre construction. Nous ne sommes pas déçus, le temps est magnifique, la vue est impressionnante.

Au fait, pourquoi cette muraille ?

Construites entre le IIIe siècle avant J.-C. et le XVIIe siècle, son but était de marquer et défendre la frontière nord de la Chine.

Sa construction a été entamée sous la dynastie Qin, de l’an 221 à 206 av. J.-C. C’est sous la dynastie Qing, (au XVIIIe siècle), que la Grande Muraille de Chine prit sa forme actuelle pour empêcher les invasions venues du Nord.

elle parcourt environ 8 851,8 kilomètres (6.259,6 kms de murs, 359,7 kms de tranchées et 2.232,5 kms de barrières naturelles – montagnes, rivières…- ) de la frontière de Corée jusqu’au désert de Gobi. Sa largeur varie entre 5 et 9 mètres en moyenne et sa hauteur entre 5 et 17 mètres.

 

Great_Wall_of_China_location_map

Visible depuis la Lune ?

Une idée reçue qui a la vie dure ! Large de seulement 9 à 10 mètres, la Grande Muraille serait visible de si loin ?
Simple petit calcul : la muraille fait 9 à 10m de large, la distance terre – lune 384 467km. En divisant par 10, cela viendrait à voir un objet d’1m à 38 446km, ou encore d’1cm à 384km, simplement impossible!

Dans un livre, antiquaire anglais au XVIIIe siècle écrit : « La Muraille de Chine, qui dessine une formidable figure sur le globe, pourrait bien être visible depuis la Lune. » Merci m’sieur l’antiquaire! L’idée est reprise dans de nombreux livres, par la presse et voila une idée reçue qui a la vie dure.

Où est charlie ?

muraille-de-chine-satellite

Nous rentrons à l’auberge avec des images pleins les yeux et finirons la soirée par une discussion avec un couple d’Israélien sur le conflit israélo-palestinien, en anglais. Pas évident, mais on a eu leur point de vue!

 

Départ pour Xi’an

01/12/12. Nous partons pour Xi’an en train de nuit de Beijing. La taille de la gare est démesurée, tout comme la plupart des bâtiments récents de la ville. Quatre possibilités pour voyager  : Siège dur, Siège mou, couchette dure, couchette molle.  Nous avons pris une couchette, mais ne savons pas de quel type…

 

Nous voila partis pour 10h de train vers Xi’an!