Un petit tour en Malaisie, la suite.

Le 13 Oct 2013, Malaisie

 

Suite de la première partie

 

Cameron Highlands, la pause fraîcheur.

Situé à 1400m d’altitude, les Cameron Highlands est la bouffée d’air frais des Kuala Lumpuriens. Nous partons de la gare de bus de Pudu Sentral. Rodés au souk habituel des gares de bus, ici nous entrons dans une gare digne d’un aéroport, tableau d’affichage électronique, carrelage blanc, salle climatisée, accès direct au bus… c’est trop pour nous ! ;)
En 5h nous sommes à Tanah Rata où nous posons nos sacs à la guesthouse Twin Pines (40 ringgit, 9 euros) et son jardin fleuri.

Quelques petites randos sont possibles dans le coin. Une carte peu précise est disponible un peu partout dans la ville, ne pas oublier la boussole!

Nous avons fait 3 randos de 2 à 4h : les chemins 7, 9a et 10.
Ce sont généralement de belles randos en forêt, mais on a été déçus car on s’attendait à d’avantage de possibilités. On n’a peu d’info sur les chemins existants, ils sont mal entretenus. Par contre on nous vante la visite des fermes hydroponiques (agriculture hors-sol) de fraises ou les plantations de thé.
Difficile aussi d’avoir l’esprit tranquille pour cet environnement quand on entend au loin les arbres qui chutent sous le bruit des tronçonneuses. On tombe régulièrement sur de vastes zones déforestées en prévision de zone d’habitation…

 

 

Les îles Perhentians

Les transports en Malaisie sont d’un grand confort. Le van nous emmène au débarcadère pour les îles Perhentians (Kecil et Besar) situées à 20km de la côte Est.  Les pieds dans le sable en moins de 40min !

Arrivé sur Coral bay, nous choisissons, sur les conseils d’un français rencontré sur place, un bungalow chez Fatima guesthouse (50 ringit – 11 euros), à 2 pas de la plage. Pour la location des masques/tubas, le mieux est de se rendre chez Shari Hotel (5 ringit/jour).

Le snorkeling‎ est un vrai plaisir dans cette eau cristalline, nous croisons une raie pastenague, des poissons perroquets, un petit requin (herbivore?)… La concentration d’autant d’espèces dans une zone aussi restreinte est pour nous une aubaine! Cela dit une grande partie de la zone est un cimetière de coraux morts et quand on voit tous ces touristes, palmes ou chaussures aux pieds, marcher sans aucune considération sur les coraux, on ne s’étonne pas du résultat. Il parait que les bateaux y seraient aussi pour quelque chose. Au même titre que les motos en ville, les bateaux qui accostent à même la plage sont une vraie nuisance autant pour les touristes que pour le monde aquatique.

 

De l’autre coté de l’île, il y a Long Beach, la plage des amateurs de techno. Plus cher, plus bruyant, aucun intérêt.

Un petit aperçut, avec le son c’est plus « parlant » !


En prenant le chemin qui suit la côte ouest de l’île vers le sud, on peut aller jusqu’au village des pêcheurs, en traversant quelques plages désertes et hôtels en construction.

On constate finalement que ces îles, à l’écosystème riche et fragile, sont vouées au tourisme de masse. En l’absence de prévention et sensibilisation des touristes, clubs de plongée et hôtels, cet écosystème disparaîtra.

Certains efforts sont cela dit visibles comme l’évacuation quotidienne des déchets par bateau ou le paiement d’une taxe d’accès à la zone, en espérant bien sûr que cela serve à quelque chose.

 

 

Départ de Malaisie et visa indien en Thaïlande

Notre séjour malaisien se termine. Nous prenons un vol peu cher pour Chiang Mai en Thaïlande, afin de retenter notre chance au consulat d’Inde, ça avait marché pour notre premier visa. Finalement on ne fait pas des visas pour voyager mais on voyage pour faire des visas !

Nous arrivons à ce consulat le dossier complet, tout bien rempli, les photos au bon format (carré!), le sourire aux lèvres.

Quelques questions auxquelles on s’attendait nous sont posées à l’accueil :
« Pourquoi venez-vous une 2eme fois en inde? »
On explique que ce serait pour aller au Ladakh, c’est la saison pour s’y rendre…
« Patientez… »

20min plus tard, le consul-adjoint veut nous voir en entretien. S’en suit une série de questions :
« comment faites vous financièrement? »
« vous voyagez tous les 2, tout seul? »
« Expliquez votre profession. »
« Vous travaillez donc pour le gouvernement ?? »
« Pourquoi ne pas avoir fait le visa en Malaisie, ou à Bangkok ? »
« vous savez qu’il pleut beaucoup au Ladakh en ce moment… »

Bref, on termine l’entretien avec l’obligation de fournir chacun nos relevés de compte des 12 derniers mois afin de justifier de la source de nos revenus….

« Vous savez, je suis un diplomate et je gagne beaucoup beaucoup d’argent. »

Retour au consulat le lendemain avec toute la paperasse, et cette fois c’est monsieur le Consul en personne qui veut nous voir. Le ton est donné, ses 4 téléphones posés sur la table, il nous dit :

« Vous savez, je suis un diplomate et je gagne beaucoup beaucoup d’argent. Mais ce n’est pas pour ça que je voyage où je veux! »
… bonjour l’ambiance! S’en suit un monologue méfiant et soupçonneux à notre égard. Nous caressons dans le sens du poil… Et ça marche! nous devons revenir dans une semaine pour récupérer nos visas. Nous aurons 2 mois au lieu de 3, mais on ne va pas se plaindre.

Juste avant de repartir avec nos visas en main remis par le consul-adjoint, celui-ci nous demandera de ne plus revenir dans son consulat pour nos futurs visas indiens…

Petites spécialités culinaires thaïlandaises

 

 

Nous profitons une dernière fois de la fraîcheur des produits du marché de Chiang Mai avant de faire une nuit de train jusqu’à Bangkok puis un vol pour Delhi, puis direction Leh au Ladakh en 30 heures de bus depuis Delhi!