6 jours au Laos

Le 28 Mar 2013, Laos

laosAujourd’hui, direction Don Det dans la région des 4000 îles. A vrai dire il n’y a pas 4000 îles mais de très nombreux tous petits « îlots » d’arbustes (peut-être 4000!) sur le Mékong.

Passage de la frontière Cambodge > Laos.

Nous arrivons à la frontière Cambodge/Laos au bout de quelques heures de bus. Ce dernier fait demi-tour et nous attendons dans une gargote. Le mec, qui a récupéré nos passeports dans le bus, passe voir chacun pour récolter le montant du visa qui s’élève à 45$. On est surpris de ce prix élevé, mais il nous précise que cette frontière est la plus chère, ne sachant pas pourquoi. Tout le monde paye sauf un couple allemand prétextant que leur pote avait payé récemment 35$. Une discussion s’amorce, le ton monte, s’il ne veut pas payer, c’est retour à Kratie! L’allemand tient bon et demande à voir un douanier. Pendant ce temps nous passons à pied les 100m de frontière sans voir aucun poste de douane, aucun douanier, et le conducteur de l’autre bus nous rend nos passeports. L’allemand arrivera quelques minutes plus tard, sourire aux lèvres. Il a payé 35$, évitant ainsi les 10$ de bakchich aux douaniers et aux mec du bus. Bien joué!

trajet Laos

 

 

Don Det, 4000 îles. Le 10 fevrier 2013.

Nous reprenons un van jusqu’au port de Nakasong puis une pirogue à moteur pour rejoindre l’île de Don Det. Nous prenons le dernier bungalow disponible (7.5$) chez Mama leuah, une guesthouse tenue par un allemand Lutz et sa femme laotienne. L’allure très cool, clope main droite, bière main gauche, Lutz nous accueille avec le sourire et nous montre notre bungalow « spartiate » nous dit-il. Effectivement, mais pas besoin de plus. Seul le petit serpent qui part se cacher sous les lattes du plancher nous refroidit un peu.
Nous observons depuis les hamacs installés sur la petite terrasse la tombée de la nuit sur le Mékong.

 

Petit tour de l’île à vélo. On remarque que la partie Ouest est plus calme, aucune pirogue à moteur sur le fleuve, alors que du côté Est le balais est incessant. Nous croisons porcs obèses, zébus à l’heure de la baignade, poules et carnards en cavale et chats à la queue coupée…(pourquoi ??) L’ambiance y est très calme, paisible, seul le bruit pétaradant des pirogues à moteur vient rompre cette quiétude.

Après un p’tit jus sur la terrasse surplombant le fleuve, nous irons manger l’un des très bons plats locaux que propose Mama leuah.
Demain nous avons un bus pour Savannaketh, à 370km plus au nord. Peut-être la possibilité de faire des randos en forêt sur place et c’est aussi une porte de sortie vers la Thaïlande.
Le nord du pays nous aurait bien tenté, mais l’envie d’avancer dans notre voyage vers l’Europe nous pousse à écourter ce séjour d’autant plus que les déplacements au Laos sont très longs et les routes chaotiques. Nous nous rendrons donc à Bangkok préparer notre voyage en Birmanie.

Savannaketh. 12 fevrier 2013.

Vers 21h on nous dit qu’on est arrivé à Savannaketh. La rue est bordée d’échoppes et ça ne ressemble pas à une ville. De plus un panneau à un croisement un peu plus loin indique la direction de Savannaketh. Nous comprenons alors que nous sommes à 30km de la ville, à Seno. Jordan, un américain de San Francisco d’une 20aine d’années est descendu avec nous. Un taxi nous demande pour rejoindre Savannaketh le même prix que les 13h de bus que nous venons de faire (20$). De plus pas moyen de faire du stop, personne n’emprunte cette route à cette heure-ci… On décide en attendant de manger dans l’une des gargotes. On cherche une solution, Jordan lui, peu préoccupé, continue de faire sa liste de choses qu’il voudrait manger de retour chez lui. Après un sticky rice au piment la situation se débloque (tout vient à point….. !) un chauffeur de taxi emmène 3 laotiens à Savannaketh, et propose de nous y emmener pour 2.5$ … on prend ! Il nous déposera à la station de bus, située à quelques kilomètres du centre ville, nous continuerons à pieds… Les nombreux chiens errants se montrant plutôt agressifs, nous obligent à marcher bâton et cailloux en main. Après 2h de recherche d’un endroit où dormir, nous finissons par trouver la guesthouse souannavong, une des moins chères que nous ayons trouvé ce soir (18$ la nuit). Jordan infatigable continue sa recherche… nous ne le reverrons plus.

Savannaketh est à un coup de rame de la Thaïlande. Le Mékong faisant office de frontière. Notre idée de trek tombe à l’eau vu les prix : 190$ pour 3 jours de rando. Nous passons quelques jours dans cette ville à ne pas faire grand chose… avant de nous diriger vers la Thaïlande.

 

Le relou de service…

En chemin vers la gare routière nous remarquons un gars, capuche sur la tête par 40°C, mains dans les poches, qui nous suit d’un peu trop près et nous regarde de façon insistante. Nous nous arrêtons et le laissons nous dépasser mais celui-ci se retourne tous les 10m et nous attend. Son regard parfois vide, parfois méchant laisse supposer que tout est possible… On se rapproche de la station de bus, et excédés par cette filature, on lui demande ce qu’il veut. Aucune réponse, il nous fixe avec un regard vide… En rentrant dans la gare, on prévient les gardiens que cet homme nous suit depuis plusieurs kilomètres, ils le font s’éloigner. Soulagés, nous partons acheter nos billets au guichet. Les billets en main, on se retourne en direction du bus, il est là juste devant nous à nous fixer! Un cauchemar ! On presse le pas vers le bus qui part dans quelques minutes, mais celui-ci nous devance et monte sans ticket dans le bus sous le nez du contrôleur. On essaye alors d’expliquer au contrôleur qu’un mec vient de monter sans billet et qu’il nous suit, mais… il n’a rien vu!
Nous ne savons pas trop quoi faire… attendre le prochain bus au risque qu’il redescende et qu’on se le colle pendant 1h, ou monter en espérant qu’il ne passe pas la frontière. Un gardien comprend alors la situation et appelle enfin du renfort pour le faire descendre. Le mec ne veut pas descendre… obligé de faire descendre tout le bus qui est quasi plein !! Celui-ci descend enfin. Tout le monde remonte, nous aussi et le mec louche qui essaye à nouveau de remonter est raccompagné gentiment dehors….. le bus part, ouf!!!

Nous passons la frontière en 20 min, un coup de tampon et nous voilà en Thaïlande avec une autorisation de 15 jours. Nous prenons un bus très confort pour Bangkok. La différence entre les deux pays est flagrante. Bus tout confort, route nickel et voies rapides, grands centres commerciaux, parc automobile récent … nous arrivons à 2h30 du mat’ à la station de bus, n’ayant aucune idée de l’endroit où finir la nuit. Payer une nuit pour quelques heures de sommeil ne nous enchante pas trop. On passe finalement le reste de la nuit dans la gare entre une baraque à soupe et un cyber café. Vers 6h, heure d’ouverture du métro nous rejoignons Khaosan Road, quartier touristique par excellence, mais surtout avec des hôtels pas trop chers. Nous prendrons une chambre au Charoendee Hôtel pour 15$ (avec un petit pti dej). Cet hôtel a l’avantage d’avoir une petite cour intérieure, véritable havre de paix au milieu de cette fourmilière bruyante et grouillante qu’est Khaosan Road.

Bilan financier pour 6 jours au Laos : 24.34$/jour/personne.
Repas : 6.19$
Hebergement : 3.64$
Transport : 6.96$
Sortie : 0$
Autre (dont visa) : 7.29$

 

 

Bangkok, Thaïlande.

Il est 17h le niveau sonore augmente petit à petit dans les bars et restos, la rue se remplit de petits stands de bouffe dont le plus prisé, le stand des insectes. Chacun en achète un petit paquet en choisissant entre grillons, sauterelles, scorpions, hippocampes (!?) pour ensuite se faire photographier par le copain en train de les croquer. Ça fera son petit effet sur facebook demain …

 

Bangkok c’est 10 millions d’habitants, une circulation très dense, des centres commerciaux immenses… rapidement épuisant.
Considéré comme le poumon vert de Bangkok, l’autre coté de la rive est moins urbanisé. Pour y aller un bateau parcourt le Chao Phraya et y dépose de part et d’autre les locaux, moines et touristes qui se côtoient. A chaque arrêt, l’arrimage, rythmé par les coups de sifflet de l’assistant du pilote, est très sportif et efficace ! Le moyen certainement le plus sympa pour se déplacer.

Nous voilà posés pour quelques jours à Bangkok afin de préparer notre voyage en Birmanie, c’est-à-dire, faire le visa et récupérer des dollars neufs (Superich, devanture verte). Il commence tout juste à y avoir des distributeurs en Birmanie, certains fonctionnent (frais bancaire de 6$ pour celui testé à Kalaw), d’autres pas, dans le doute nous prenons l’ensemble du budget en dollars avec nous. Pour les dollars neufs, personne ne sait pourquoi mais nous avons lu (et vérifié sur place) que les guesthouses, hôtels, bureaux de change n’acceptent que les billets neufs.

La demande de visa à l’ambassade de Birmanie se fait très simplement et rapidement. Après le dépôt de dossier (formulaire+photos+copie passeport), il est possible de récupérer son visa le jour même (1600 bath), le lendemain (1200 bath) ou le surlendemain (800 bath).

Nous trouvons un vol sur Air Asia à 100 euros par personne pour Yangon, départ prévu le 25 février !