Descente de l’amazone en bateau, de Santarem à Macapa

Le 06 Juin 2018, Brésil

 

Nous avons notre bateau à Santarem à 18h. Sachant qu’il faut y être 3/4h avant, nous quittons l’hôtel à Alter do Chao situé à 35km de Santarem vers 11H, après un petit dèj copieux et revigorant. 

Nous arrivons en centre ville et je m’évacue au premier arrêt qui me semble être le bon. Le port n’est pas loin, notre bateau, le « San Fransisco de Paula I » est même là. C’est le n°I, donc le plus vieux de la flotte, et effectivement ça se voit. Il est midi et déjà pas mal de hamacs, nous trouvons quand même des places. Le port se résume à une digue de terre avançant sur 50 m sur lequel sont agglutinées une dizaine de bateaux. Sur cette digue, des camions chargent et déchargent, à leurs pieds des corbeaux fouillant les détritus.

 

 

 

Chacun patiente comme il peut, le bateau doit partir à 18h. J’observe le va et vient des camions et voyageurs.
18h les moteurs vrombissent. Tout le monde est monté et installé dans son hamac. A peine 20cm sépare chaque hamac. Nous sommes une bonne 30aine sur le pont supérieur et à peine 10 en bas, dans le bruit assourdissant des moteurs et le stockage des marchandises. Le bateau ne peut pas contenir beaucoup plus de monde, ce n’est pas le confort du bateau précédent, pourtant le billet n’est pas beaucoup moins cher. La cuisine côtoie de près les douches/toilettes, il faut d’ailleurs être assez habile pour pouvoir se changer, se doucher, et ne pas mettre les pieds dans les toilettes qui se situent juste en dessous du pommeau de douche. Cela dit, on se sent tellement mieux après une douche que l’on fait avec.

 

 

 

Le bateau glisse maintenant lentement sur l’amazone, dans la continuité de notre précédente descente fluviale. Chacun prend ses aises et nous mangeons un repas acheté avant le départ à une vendeuse ambulante bien meilleur que celui servi sur le bateau. La sono crache les meilleurs tube des années 80, qui s’attendrait à écouter du Jeanne Mas ici ! Après une douche, direction à l’avant du bateau plongé dans l’obscurité pour contempler le ciel étoilé, qui s’avère très fourni sans l’ombre d’une quelconque pollution lumineuse. Certaine plus lumineuse viennent se refléter sur le fleuve, rejoint quelques minutes plus tard par la lune tout juste sorti de l’horizon.

 

 

 

Après une bonne nuit de sommeil, réveil vers 7h, il ne fait pas très beau et la brise fraiche se faufile entre les hamacs. Heureusement que nous avions un duvet, les nuits sont fraîches généralement. Une douche, un biscuit, et la journée commence. La musique est au rendez-vous. Nous faisons quelques arrêts de chargement dont l’un pour charger d’énorme poisson d’au moins 1,80m appelé « Peixe ocho ». Ils ne seront pas trop de deux pour charger la bête. Nous faisons connaissance de JC, français vivant dans la forêt à Manaus. Il cultive des arbres fruitiers et une plante hallucinogène permettant d’entrer en communication avec les végétaux……….

L’après midi se passe tranquillement et le repas du soir, ou plus précisément de la fin d’après midi car il est 17h30, est servi. Comme d’habitude riz patate viande… monotone. Olivier a aperçu que le repas, en l’occurrence les patates et certainement le riz, étaient cuit à l’eau du fleuve… quand on voit tout ce qui est jeté, ça coupe un peu l’appétit. Cela dit on mange ça depuis le début de notre séjour et nous avons jamais eu de problème.. ça sera peut être l’assiette de trop !

5h du mat, tout le monde s’agite, je me réveil, le bateau est déjà à quai, ce qui annonce la fin du voyage, soit 35h30 de navigation. Je ne reconnais pas le port de Santana mais on ne doit pas en être loin. JC est déjà descendu pour négocier le taxi car ça part vite. Le bateau se vide de ses passagers pendant que nous rassemblons nos affaires pour descendre à notre tour.

 

Demain, de Macapa nous reprendrons la BR156 pour revenir en Guyane !