São Luís, et le désert des Lençóis maranhenses

Le 06 Juin 2018, Brésil

Direction la gare des bus, pour nous renseigner sur les départs vers São Luís. 3 bus dans la journée : 9h, 17h, ou 20h (93r$ avec la Transbrasiliana).

Le bus met 12h pour rejoindre Sao Luis, autant faire le trajet de nuit, nous gagnerons une nuit. Nous prenons celui de 20h. Chacun s’installe à son siège et le bus part, à l’heure. Les sièges sont confortables, inclinables, rideaux aux fenêtres, du grand standing ! Seule chose qui peut gâcher le voyage : la clim. Prévoir un duvet car les nuits dans ces bus sont très fraîches ! Heureusement que l’on nous avait prévenu. Le bus est au 1/3 plein au départ et se remplira au fur et à mesure du voyage…

 

15h de route, 36h de bateau et 12h de bus…

Nous arrivons à 9h à São Luís dans l’état du Maranhão. Un peu en vrac car notre sommeil fut très souvent interrompu par les (très) nombreux dos d’âne présent sur la route. Première « pause » dans notre périple car après avoir accumulé 15h de route, 36h de bateau et 12h de bus, nous avons tous envie de rester quelques jours dans cette ville. Nous seront hébergés en centre ville à l’auberge de jeunesse Solar das Pedras

 

Solar das Pedras
Rua da Palma, 127 – Centro Histórico, São Luís – MA
65010-440, Brésil
+55 98 3232-6694
Lit dortoir (chambre de 6) à 25r$, ou chambre double à 70r$. Auberge très sympathique et accueillante, propre, bonne ambiance. Possibilité de faire sa lessive (à la main) sur place, dans la cour. Il y a une churascaria (un restaurant à viande) à 10m de l’auberge, pas cher et bon choix.

 

Césars, un ami brésilien habitant sur place, nous emmène à 5km du centre ville, sur une immense plage qui s’étend sur plusieurs kilomètres offrant une eau à 30°. La particularité des plages ici c’est qu’elles sont accessibles aux 4×4. Devant les gargotes posées sur le sable, plusieurs tables et chaises protégés du soleil par des parasols sont réparties sur la zone.
Devant chaque table, un 4×4, coffre ouvert, glacière posée, et musique d’ambiance. Possibilité de commander du poisson, crabe, farofa (farine de manioc), bière…
Coté resto nous avons pu tester aux abords de la ville le Dolce Maria, qui pour 40r$ par personne, propose des spécialités copieuses de poisson, mélange de riz, moules, crevettes, olives… un délice.

 

 

Les lençóis maranhenses, un désert hors du commun.

Aujourd’hui nous ferons une excursion à 260 km de Sao Luis, dans les Lençois Maranhenses près de la ville de Barreirinhas.
« Lençois » signifie « draps ». Sur plus de 150 000 hectares, s’étend un désert de dunes de sable blanc, dont les creux remplis d’eau de pluie forment des lagons d’un bleu cristallin.

 

 

 

Nous partons à 6h du matin avec Césars et sa femme, en voiture. Une petite crêpe de tapioca et nous entamons cette route aux milles dos d’âne. D’ailleurs l’un d’entre eux nous surprendra et nous feras voler dans un crissement de pneu, heureusement sans mal. Pas évident de passer de 160 à 10km/h!
La conduite nerveuse et sportive de Césars n’aide en rien. Après une 60ène de km la route se dégage, moins de circulation, mais toujours autant de dos d’âne (appelé ici « casse-ressorts »). Certains casse-ressorts seraient apparemment construits par les habitants des villages alentours pour faire ralentir les voitures.

9h, nous arrivons. La ville nous accueil par une rangée de 4×4 customizés. Ces 4×4-buggies peuvent accueillir 10 à 12 personnes sur des sièges placés dans la partie arrière, l’ensemble étant surélevé, seule moyen de déplacement pour atteindre les dunes. La ville placée à l’entrée des Lençois ne doit vivre que de ça vu le nombre de 4×4 de ce type que nous rencontrons. Césars en négocie un pour la sortie (40r$ /personne), et nous emmènes dans un hôtel.

Nous partons pour les Lençois vers 10h. Tout le monde prend place dans le 4×4, et nous empruntons dès la sortie de la ville une piste de sable mou, parsemée de zone inondée que seul ce genre d’engin peut passer. Certains passages immergent à moitié le 4×4, mais notre conducteur, qui fait ce trajet depuis 15ans, gère très bien.

 

40 min de piste et nous arrivons aux pieds des premières dunes. Il y a 5 ans les 4×4 pouvaient rouler sur les dunes mais, par soucis écologique, cela est maintenant interdit, dommage d’avoir attendu si longtemps. La zone est très touristique, une dizaine de véhicule identique au notre est déjà présent. 10 véhicules x 10 personnes cela fait déjà une bonne centaine de touristes sur place ! L’avantage c’est qu’à cette heure là (11h) le soleil tape fort, et les gens commencent à rentrer. Nous grimpons la première dune et là s’offre à nous un spectacle éblouissant.

 

 

 

 

A perte de vue des dunes immaculées parfaitement dessiné, parsemé de lagon d’eau de pluie teintée de vert et de bleu intense prêt à rafraichir celui qui s’y baignera. Pas une trace de pas, pas de déchet. L’eau des lagons doit être à 30°, translucide, fond de sable blanc, un bonheur. L’inclinaison importante des dunes permet de se laisser rouler dans l’eau.

 

 

 

Un brésilien en fait d’ailleurs son fond de commerce en louant une planchette de bois permettant, assis ou debout, de surfer sur la dune et plonger dans le lagon. Le sable n’est bizarrement pas très chaud malgré un soleil au zénith.

Nous explorons successivement les 3 lacs : Le lacs aux poissons, car lors de forte pluie, ce lac aurait une connexion avec la mer ce qui expliquerai la présence de petit poisson, le lac vert et le premier lac rencontré à notre arrivé. Quelques zones de végétation survivent près des lacs.

15h30 nous regagnons le 4×4 alors qu’arrive des groupes de touristes asiatiques en chapeau, ombrelles, gants et chaussettes ! Nous rentrons à l’hôtel.

Au programme demain,  nous rejoindrons Manaus en avion, pour descendre l’amazone au rythme du fleuve vers Santarem, puis Macapa.