Les marais de kaw

Le 21 Sep 2018, Guyane

 

21 septembre 2018, nous partons aujourd’hui pour un peu plus de 24h dans les marais de kaw (ou appelé rivière de kaw, puisqu’elle se jette dans la mer) avec la compagnie Le Morpho.

Classés réserve naturelle depuis 1998, les marais de kaw sont situés sur la commune de Régina (deuxième commune de France la plus étendue par sa superficie – 1 213 000 hectares – après Maripasoula) Les marais sont situés à 80km de Cayenne.

Ça sera peut être là 3 ou 4ème fois que j’y retourne mais je ne me suis jamais lassé de ces paysages!

 

 

Au programme

– Départ vers 15h30 au dégrad de kaw pour embarquer sur l’écolodge flottant.
– Déambulation dans les marées, observation et explication de la faune/flore, héron cocoi, troglodyte à miroir, jacana, héron strié, sturnelle militaire, martin pêcheur géant, hoatzin, ani des palétuviers, moucherolle à tête blanche… et milles autres espèces d’oiseaux!
– Baignade 
– Apéritif avec le couché de soleil, puis repas sur l’écolodge.
– Balade de nuit : observation des caïmans.
– Nuit en lit picots.
– Le lendemain, petit déjeuner en observant le lever du jour et le réveil des oiseaux.
– Halte au village de kaw pour le repas du midi.
– Baignade, observation, explications..
– Retour au débarcadère vers 15h.

Il est possible de faire ce programme avec un départ le matin à 9h.

Info réservation

Durée du trajet de Cayenne aux marais de kaw (débarcadère) : 1h/1h15.

Le Morpho
site web : www.lemorpho.com
Tél : 0594 28 06 52   Port : 0694 23 82 55

Jal-voyage
Site web : www.jal-voyages.com
Téléphone : (+594) 594 316820
E-mail : jal@jal-voyages.com

Tigdilo
site web : www.tigdilo.fr
Tel : 0694 902728 / 0694 433081

 

 

[the_ad id= »8842″]

 

A la rencontre de la nature!

Il est 15h, rendez-vous au dégrad de kaw. Le carbet flottant arrive !  Je ne vous cache pas que ma première impression a été qu’on allait se sentir serrer à 12 sur cette petite embarcation… et bien bilan pas du tout! L’ecolodge est très bien été conçu, très pratique et bien pensé, tout y est, douche, wc, prise électrique, il a été amélioré récemment et on s’y sent tout à fait à l’aise. J’ai même tendance à préférer ce type d’embarcation plus conviviale, par rapport à d’autre que nous avons croisé beaucoup (beaucoup) plus chargé en touriste…

 

 

 

Une fois tout le monde installé, le moteur démarre, le carbet glisse sur l’eau. Tout le monde observe le paysage. Véritable biotopes, paradis des oiseaux (Hoazin, troglodytes à miroir, héron … etc) des amphibiens (lézard aquatique, anaconda, tortue Mata-Mata) et des caïmans, les marais de kaw s’étendent sur plus de 94 700 hectares.
Les herbes sur l’eau ondulent sous le sillon créé par l’embarcation, les oiseaux le plus farouches s’envolent. Un mont devant nous crée un peu de relief au paysage, mais ça sera le seul !

 

 

Un troupeau de zébus semblent nager dans l’eau, longeant le bort du fleuve afin de rejoindre la berge. Un peu affolés, ils arrivent tout de même à rejoindre la terre ferme.

 

 

 

 

Le soleil commence à se coucher, il est temps d’amarrer le carbet au bord de la rivière, et de monter sur le toit pour admirer le couché de soleil un punch à la main ! 

Pour le repas se sera 3 salades différentes, aussi bonnes les unes que les autres!

Ensuite nous partons pour une bonne heure à traquer le caïman, trahi par ses deux yeux rouges qui scintillent à la lueur de nos lampes! Hypnotisé par la lumière le caïman ne bouge (généralement) plus. La silhouette de caïmans apparaît, c’est un jeune caïman à lunette d’environ 50cm. A 15m dans l’embarcation, mais le caïmans plonge et disparaît. La recherche se poursuit. Nous apercevons cette fois un caïman rouge qui à la particularité d’être plus impressionnant car plus gros et aussi beaucoup moins farouche! Son immobilisme nous permet de l’observer longuement. 

 

Le caïman noir, identifiable par la couleur très foncée de ses écailles, se distingue par sa taille importante qui peut atteindre les 6 m, et un poids avoisinant la tonne chez les plus gros. Il se nourrit de poissons (même des piranhas), tortues, oiseaux et petits mammifères. Il est actif surtout le nuit
Le caïman rouge, est le plus petit crocodilien du monde. Sa face dorsale est brun rougeâtre avec les flancs barrés de noir. Face ventrale, crème maculé de noir. son alimentation est largement composée de poissons et batraciens. Son petit gabarit limite la taille des proies capturées, néanmoins les petits mammifères et oiseaux ainsi que des reptiles sont aussi inclus dans le régime alimentaire.
Le caïman à lunette n’est pas très grand, 1.20 à 2.60m maximum.Une tête courte pourvue de paupières saillantes est reliées par une crête osseuse très nette qui ressemble à des lunettes. Le dos est brun verdâtre, grisâtre ou rougeâtre avec des tâches foncées. Le ventre est clair. Le caïman à lunette à un régime très varié : poissons, crustacés,amphibiens,oiseaux divers, mammifères…

 

Le temps de transformer le carbet en « mode nuit » et tout le monde pourra prendre place dans un des lits picots protégé par une moustiquaire. 

 

 

 

 

Réveil avec les singes hurleurs dans la brume des marais de kaw

Après une nuit (relativement) bonne, nous pouvons assister au réveil des marais de kaw et son biotope à travers la brume, et surtout avec le chant des singes hurleurs en fond sonore… impressionnant.

L’os creux sous son cou lui sert de caisse de résonance lors de hurlement caractéristique. c’est surtout à l’aube que l’on peut les entendre. Leurs cris peuvent paraître effrayants, mais ce sont des animaux très paisibles, se nourrissant essentiellement de feuilles et de fruits. Ils forment des groupes de 3 à 7 individus, avec un ou deux mâles adultes, des femelles et des jeunes.

Ils occupent un territoire d’environ 40 hectares, qu’ils défendent en hurlant pour se démarquer des troupes voisines. Ils passent une grande partie de leur temps à somnoler, et se déplacent sans bonds spectaculaires, marchant sur les branches et en assurant toujours leurs prises lors des passages périlleux. 

 

 

 

 

 

Le village de kaw

Nous arrivons au village de kaw, accessible que par le marais. Avec plus de 20 000 visiteurs par an, ce village est l’un des plus beaux sites touristiques de Guyane, mais également l’un des plus isolés : 1 infirmière, 1 docteur présent une fois par semaine, 1 église, et a été relié au réseau mobile depuis 2015, le village est composé d’une cinquantaine d’habitants.
Nous faisons le petit tour touristique du village en empruntant les chemins de terre bordés d’Anacardier (noix de cajou), cacaoyers, cocotiers… les photos sont interdites (sauf l’entrée). J’ai toujours eu un peu de mal avec ce genre de visite ‘préparée’, mais elle fait partie du programme.

 

 

Le marais s’étend à perte de vue, quelques arbustes ça et là servent de perchoirs aux oiseaux. Comme espèce remarquable le sturnelle militaire à la particularité lors de parade nuptiale de monter à 20-30m de haut et se laisser retomber en vrille en poussant un cri. Il y a aussi le Troglodyte à miroir qui a un répertoire de chant originaux impressionnant dont certains ressemblants à une alarme de voiture, ou le Jacana qu’on peut voit bondir dans les herbes immergées des marais…

 

 

 

12h30 Nous prenons notre repas dans un resto du village, on a plutot l’impression que c’est chez l’habitant car rien n’indique que c’est un restaurant. Après une dégustation de plusieurs rhums arrangés, nous entammons l’entrée (quiche), le plat composé d’une viande (cochon bois – Pécari) et d’un poisson (atipa) puis pour finir d’un dessert (crème fruit de la passion)… et vin rouge! Rien à dire, c’était parfait!

Retour au débarcadère vers 15h.

Info
Le Pécari (Tayassuidae):  Appelé cochon-bois ou pakira, était un animal autrefois très répandu en Guyane. Il ressemble à un petit sanglier avec un collier blanc, pour le pécari à collier. Trapu, massif, il vit en bande de quelques dizaines à une centaine d’individus.

L’atipa (hosploternium littoral) étrange poisson aux épaisses écailles noires a des origines préhistoriques qui suscitent beaucoup de curiosité. Il vit et se développe dans les marais et se trouve en abondance dans les marais de Kaw. Il a la particularité de résister longtemps à l’air libre car il possède une sorte d’appareil pulmonaire. Il est surtout très apprécié pour sa chair jaune et ferme au goût très particulier.

 

 

Encore une fois, je suis conquis par ce lieu, apaisant, reposant, au rythme de la nature, j’y reviendrais!

et merci au Morpho!